COSTA RICA, <br>«BIENVENIDOS AL PAÍS DEL PURA VIDA!»…

COSTA RICA,
«BIENVENIDOS AL PAÍS DEL PURA VIDA!»…

Ou les tribulations d’un couple d‘agents de voyages avec leurs 2 filles ados pour les vacances de Noël 2016. Un voyage magnifique qui confirme ce que nous pensions du pays et que nous partagions généralement avec nos clients. L’intérêt principal de la destination, c’est sa nature : une flore luxuriante, exubérante, une campagne aux couleurs éclatantes, une faune riche. A cela s’ajoute une remarquable offre balnéaire et somme toute préservée, aussi bien côté Caraïbes que Pacifique. Enfin, une population accueillante et cool qui ne semble pas être trop affectée par les affres du tourisme industriel. En revanche, il faut oublier toute idée de tourisme urbain, de belles façades coloniales, de plaza mayor… Bref, une destination sans risques ni prise de tête ! Récit…

Après un vol de 11h avec Iberia via Madrid, plutôt agréable, nous arrivons à San José dans l’après-midi ! Dès l’aéroport, nous constatons que les gens sont accueillants, détendus (y compris au contrôle des passeports) ce que confirme le message inscrit sur un panneau juste après les formalités : « Bienvenidos al país del pura vida ! »… Enfin presque, mais pas tout de suite ! Il faut tout de même se cogner 2h30 de bouchons pour faire les 10 km qui séparent l’aéroport de notre hôtel à San José (pour le moment, « la vida » n’est pas trop « pura »)

Une fois installés à l’hôtel, comme nous le savons tous, il faut lutter pour ne pas tomber de sommeil… mais l’envie de s’allonger tout habillé une petite demi-heure avant d’aller dîner est irrésistible ! Ce qui est une très mauvaise idée. Nous nous réveillons à 4h du mat’ totalement affamés !!!

Le lendemain matin, après avoir fait l’ouverture du buffet petit dej, nous partons à la découverte de la capitale, San José ! Bien que l’on nous ait avertis, nous voulions avoir notre propre avis sur la question. Effectivement, San José ne présente aucun intérêt ! Donc, après cette visite éclair, nous montons à bord du 4×4, en route pour Guayabo. Rapidement, toute la luxuriance de la nature costaricaine se révèle à nous ! Nous tentons de monter vers les volcans Irazu et Turrialba mais en cette saison et en ce début d’après-midi, il est déjà trop tard. Ils ont la tête dans les nuages, une purée de pois qui nous fait rebrousser chemin vers un lodge de montagne pour un bon thé chaud devant un feu de cheminée !

Après cette deuxième nuit, nous filons vers la côte Caraïbes en empruntant une route sublime, qui serpente entre les montagnes, traverse de jolis villages colorés et longe de belles fincas ! En débarquant sur la côte, l’arrêt dans le petit supermarché nous permet de constater que nous sommes bien aux Caraïbes : la population a changé de couleur…
La route longe alors de splendides plages sauvages, certaines de sable noir, jusqu’à Puerto Viejo, à l’extrême sud-est du pays. Petit village de pêcheurs, certes touristique mais plutôt agréable. Un petit port avec des barques colorées, des plages avec de beaux rouleaux à surfer, de petits hôtels et des guest-houses, des auberges de jeunesse, des bars partout, du reggae et des rastas, bref une belle ambiance caribéenne !

Nous nous installons dans notre lodge improbable, qui semble abandonné tant il est submergé par la nature environnante, et… magie …. un paresseux, l’animal emblématique du pays, a élu domicile dans un arbre, juste au-dessus de nos chambres !
De quoi faire passer l’angoisse des autres petites (enfin presque…) bêtes qui squattent les lieux, araignées, serpents et autres… Trois jours dans ce coin superbe à alterner baignade dans les eaux translucides et découverte de la flore et la faune du parc de Cahuita avec ses capucins moines.
Après cet épisode balnéaire, nous repiquons vers l’intérieur des terres en direction du volcan Arenal et la ville de La Fortuna. Des trombes d’eau, puis un épais brouillard, nous empêche de voir le volcan, dommage ! Pour nous occuper (et à l’occasion nous réchauffer), nous profitons des nombreuses sources d’eau chaude pour prendre un bain de nuit fort agréable ! La Fortuna ne présente pas grand intérêt, cité trop touristique avec ses fastfoods pléthoriques et ses multiples boutiques de gadgets et de souvenirs .

L’agréable rando du lendemain vers le volcan ne nous permettra pas de voir le sommet, hélas dissimulé par les nuages. La route que nous empruntons ensuite longe le lac d’Arenal, offrant de beaux points de vue et une rencontre avec des singes et des coatis (sorte de ratons laveurs) curieux. Du coup, nous finissons la journée en visitant une éco-réserve pour admirer paresseux, oiseaux multicolores, grenouilles rouge feu et tortues-alligators…

Nous prenons la direction du nord-ouest et du volcan / parc national Rincón de la Vieja. Nous devions séjourner dans une hacienda ! Il s’agit en réalité d’un resort avec une multitude d’activités et sports tels que balade à cheval, rafting, canopy tour, etc… Bref, beaucoup de monde sur place, notamment des groupes venus en car pour la journée depuis les stations de la côte pacifique ! On se laisse tenter par le canopy tour, hors de prix , exécuté au pas de course, en petit groupe de ….40 personnes. Décevant ! Cela tient davantage du parc d’attractions que de l’hacienda traditionnelle. Heureusement, l’établissement propose des bains dans des sources naturelles d’eau chaude et bains de boue à la tombée de la nuit, ça réconcilie avec le site une fois la foule partie !

Pour finir ce périple en roue libre à la plage, nous mettons le cap vers la côte pacifique et la station balnéaire de Tamarindo . Bonne surprise : la plage est superbe, assez sauvage. Surtout, il n’y a ni foule, ni hordes d’Américains ! Notre hôtel, signalé comme étant un resort, n’en a pourtant pas tellement les caractéristiques. Tamarindo est certes une station touristique, avec boutiques, restaurants et bars (dont certains, les pieds dans le sable, sont très sympas) mais l’ambiance y est cool, zen… disons, surf attitude ! Cette plage est stupéfiante: devant, il y a la mer bleu turquoise avec quelques surfeurs, et derrière, à 30 m, il y a la lagune et… un caïman qui se chauffe au soleil !
Aux alentours, les plages sont magnifiques et fréquentées par les gens du coin, qui illustrent le fameux concept local del « Pura Vida ». J’explique : on déboule directement sur la plage avec d’énormes 4X4 américains, en tribu, avec les chiens (qui semblent adorer ), on monte le campement , on installe les barbecues, on monte le son, on sort les bières et … on proooofite!

Au final, nous avons certes ressenti l’impact de ce tourisme « de masse » (mais, attention, tout est relatif !) mais davantage au pied des volcans que sur les côtes où, finalement, nous n’avons pas subi d’invasion américaine comme on nous le prédisait à cette époque de l’année. VIVA EL PURA VIDA!

Les surprises du GPS

La location d’un 4×4 n’est pas un luxe ici car le GPS taquin nous pousse parfois à quitter les belles routes asphaltées pour emprunter des pistes défoncées, inondées mais bel et bien répertoriées ! Autre enseignement d’importance, qui se vérifiera tout au long du périple : ne pas se fier à 100% au GPS ! Il est préférable en effet de se munir d’une bonne vieille carte et de s’arrêter régulièrement demander son chemin à des habitants adorables autant que souriants. Ne s’en remettre qu’au GPS peut vous mener, par une nuit noire, sur une piste sans issue au milieu des plantations de café tandis que les 2 ados hystériques assises à l’arrière vous rappellent la diversité de la faune locale aperçue dans les guides…

Stéphane ANDJELLO

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